DIEU A LE $IDA (2022)
le VIH en tant que rite de passage, l’iconographie des rituels, et l'archétype de la religiosité constituent l'objet de ma recherche documentaire, où la matérialité du corps est l'un des sujets centraux. À partir de ce point de départ, des questions encore sans réponse se posent sur la manière dont le contrôle structurel du système restreint le droit à l'existence du corps public vivant avec le VIH ; sur comment l'évangélisation de l'espace public institutionnalise le contrôle sur les corps tout en partant d'un présupposé laïque ; sur la manière dont l'institution religieuse, aujourd'hui au Brésil, régit les décisions au-delà de la démocratie en plaçant son Dieu au-dessus de tout.
Le récit proposé dans l'exposition DIEU A LE $IDA vous dérange-t-il ?
Faisons un exercice - Et si ce Dieu, qui est à notre image et notre ressemblance, était diagnostiqué positif au Covid-19, ou au diabète, à l'hypertension, au cancer ? Cette réflexion narrative vous dérangerait-elle encore ? Si ce n'est pas le cas, cela en dit beaucoup sur la façon dont le VIH/sida est perçu comme quelque chose de déplaisant, d'irrespectueux et d'inconfortable à aborder.
Aujourd'hui les progrès pharmaceutiques sont si importants que la charge virale d'une personne vivant avec le VIH peut devenir "indétectable". Alors pourquoi la stigmatisation ne diminue-t-elle pas ? Pourquoi n'y a-t-il pas une "contamination de la connaissance" pour diminuer les préjugés ?